27 février 1896 à Chaumont (Haute-Marne) – mort pour la France le 17 avril 1917 au Mont Cornillet (Marne).
Jacques Lavoine est le fils d’Alfred Lavoine, conseiller de la préfecture, et d’Antoinette Fourcaut, sans profession[1]. Jeune industriel de dix-huit ans, Jacques Lavoine fait casser les refus de plusieurs conseils de révision et parvient à s’engager volontairement dans l’armée, le 13 novembre 1914. Tandis qu’il est soldat au 27ème RI, deux maladies graves l’éloignent momentanément du front. Il y retourne une troisième fois le 31 août 1916, malgré l’avis des médecins. Dans les tranchées, il compose des poèmes et écrit à propos de son expérience sur le champ de bataille. L’Action française rapporte ses derniers instants : « Le jour de l’attaque du mont Cornillet, il quitta ses camarades de l’équipe téléphoniste pour se mêler à un groupe de grenadiers ; après deux heures et demie de combat, à la tête de la première vague d’assaut, il fut mortellement frappé, à sept cents mètres de la tranchée de départ. Son corps ne put être ramené dans nos lignes et fut enterré chez l’ennemi »[2]. Son père récupère son carnet de campagne qu’un de ses camarades a pu ramasser lors de l’affrontement. Sa mort fait l’objet d’une citation à l’ordre de l’armée le 25 juin 1917 : « Engagé volontaire de la classe 1916, volontaire pour venir au front, a fait preuve d’une superbe bravoure au combat du 17 avril 1917, à l’attaque du Mont Cornillet où il s’est joint de son propre mouvement aux troupes qui partaient à l’assaut où il a été frappé mortellement »[3]. Les poèmes et le carnet de Jacques Lavoine sont publiés à titre posthume[4]. Ami de Michel Psichari, son nom figure tout comme lui, sur la stèle des écrivains morts pour la France, au Panthéon[5].
[1] Acte de naissance n°59 de Jacques Victor Lavoine du registre des naissances de l’année 1896 de Chaumont, Archives départementales de la Haute-Marne, 1 E 121/204.
[2] L’Action française, 2 juin 1917.
[3] Registre matricule de la classe 1914 du n°501 au n°1000 d’Auxonne, Archives départementales de la Côte-d’Or, R 2522.
[4] Jacques Lavoine, Jacques Lavoine, mort pour la France, 1896-1917, Louis Bordet (préf.), Mâcon, Imprimerie de Protat frères, 1917, 266 p.
[5] Association des écrivains combattants, Anthologie des écrivains morts à la guerre 1914-1918, Amiens, Edgar Malfère, 1924, vol. 5, p. 171-179.