THOMAS (Marc)


18 juin 1895 à Sontay au Tonkin – mort pour la France le 6 octobre 1915 à Aubérive (Marne).

Né au Tonkin le 18 juin 1895, Marc Thomas est le fils de Louis Mathurin Thomas, garde principal de deuxième classe de la garde civile indigène du Tonkin, et de Juliette Bodinier, sans profession[1]. Rentré en France, Marc Thomas gagne sa vie comme employé de commerce. Délégué intérimaire des Camelots du Roi du 13ème arrondissement de Paris, il est incarcéré sept jours à la prison de la Santé le 16 mars 1914 tandis qu’il manifeste rive droite avec d’autres militants pour protester contre Joseph Caillaux. Lors des échauffourées, il est reconnu coupable d’avoir frappé à la tête un agent de police avec un morceau de caoutchouc[2]. Avant-guerre, il est employé au Louvre puis s’engage au 130ème RI le 7 septembre 1914. Marc Thomas est promu caporal le 2 février 1915 puis caporal fourrier le 21 août suivant[3]. Le 11 juin 1915, il est cité à l’ordre du régiment puis reçoit la croix de guerre pour son dévouement à toujours « accomplir volontairement les missions les plus pénibles »[4]. Il est tué à l’ennemi le 6 octobre 1915 à l’Épine de Verdegrange. Dans une lettre adressée à Léon Daudet, son grand-père témoigne que Marc Thomas lègue ses maigres économies à l’AF. Un mandat de soixante-trois francs de son livret à la Caisse d’Épargne est remis au groupement royaliste[5].


[1] Acte de naissance n°3 de Marc Louis Eugène Thomas du registre de l’année 1895 de Sontay, Archives nationales de l’Outre-Mer [consulté le 7 novembre 2024]. Disponible sur : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/

[2] Le Matin, 28 mars 1914.

[3] Registre matricule de la classe 1915 du n°2501 au n°3000 du 3ème bureau de la Seine, Archives de Paris, D4R1 1865.

[4] L’Action française, 2 mars 1916.

[5] L’Action française, 22 février 1920.


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