RAOUL-DUVAL (Édouard)


29 mai 1891 à Sanvic (Seine-Maritime) – mort pour la France le 23 août 1915 à Tours (Indre-et-Loire).

Édouard Raoul-Duval est le fils d’Edmond Raoul-Duval, négociant, et de Valentine Julia Johnson, sans profession[1]. Il est également le petit-fils du député bonapartiste Edgar Raoul-Duval, député de la Seine-Maritime puis de l’Eure et fondateur de la Droite républicaine, et le neveu du maire de Notre-Dame-du-Vaudreuil (Eure)[2]. À vingt ans, il exerce la profession de commis et est associé de la société d’import-export familiale « Edmond Raoul-Duval et Compagnie » fondée en 1826[3]. Le 1er octobre 1912, il effectue son service militaire au sein du 11ème RC. Nommé sous-lieutenant de réserve au 8ème RC le 1er avril 1914, il est mobilisé au début de la guerre et blessé à la jambe au niveau du col du fémur, à Soudé-Sainte-Croix (Marne) le 10 septembre 1914. Trois jours plus tard, il est évacué sur l’hôpital civil n°16 de Sens (Yonne) où des morceaux d’une balle explosible sont extraits de ses plaies[4]. Il est ensuite évacué sur le dépôt des convalescents de Fontainebleau (Seine-et-Marne) le 29 janvier 1915 puis envoyé en congés durant deux mois le 2 février. Sa blessure imparfaitement soignée, lui fait souffrir le martyr et le contraint à être hospitalisé à l’hôpital mixte du Havre du 1er avril jusqu’au 10 juin 1915[5]. Le 11 juin, il rentre au dépôt de son régiment mais sa blessure ne guérit toujours pas. Il est interné à l’hôpital auxiliaire n°2 à Tours le 21 juin. Édouard Raoul-Duval meurt, à la maison de santé des Dames Blanches, le 23 août 1915 des suites d’une opération pour rétablir sa jambe[6]. Un mois avant sa mort, il adhère à l’Action française d’après sa correspondance rapportée dans Les Conditions de la Victoire[7] et Tombeaux[8]. Il compte parmi les rares protestants d’AF. Ses obsèques sont célébrées au temple protestant de Tours et il est inhumé au Havre.


[1] Acte de naissance n°93 d’Édouard Charles Raoul-Duval du registre des naissances de l’année 1883 de Sanvic, Archives départementales de la Seine-Maritime, 4 E 12625.

[2] L’Action française, 20 mars 1938, p. 6.

[3] Le Petit Havre, 26 août 1915, p. 3.

[4] Journal d’Évreux et du département de l’Eure, 19 décembre 1914.

[5] Registre matricule de la classe 1911 du n°1501 au n°2000 du Havre, Archives départementales de la Seine-Maritime, 1 R 3297.

[6] Le Journal du Midi, 3 septembre 1915, p. 2.

[7] Charles Maurras, Les Conditions de la Victoire, Paris, Nouvelle librairie nationale, tome 3, 1916, p. 232.

[8] Charles Maurras, Tombeaux, Paris, Nouvelle librairie nationale, 1921, p. 104-119.

 


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