7 février 1879 à Brest (Finistère) – mort pour la France le 6 septembre 1916 à Vermandovillers (Somme).

Né à Brest, René Turin est le fils d’Edmond Pierre Marie Turin, officier de marine, et de Mathilde Jeanne Françoise Pointeau, sans profession. Durant la Grande Guerre, il est d’abord capitaine de cavalerie au 14ème RCC avant de s’engager comme aviateur[1]. Devenu commandant de l’escadrille n°15[2], il reçoit la Légion d’honneur le 3 juin 1915 pour ses multiples faits d’armes[3]. Le 6 septembre 1916, il se porte volontaire pour une mission périlleuse d’observation d’infanterie. Son avion est abattu « à quelques mètres des fantassins qui s’élançaient à l’assaut ». Des soldats parviennent à retrouver son corps sur le lieu du crash et « l’enveloppent dans la toile de l’avion pour le ramener au terrain où il reçoit le dernier hommage de ses frères d’armes ». Peu après son décès, la sœur de René Turin adresse une lettre de son frère, retrouvée sur sa dépouille, et destinée à Charles Maurras. Dans cette lettre, il apportait sa cotisation à la crise du papier que rencontrait le journal L’Action française. Il était adhérent de la ligue. René Turin est décoré de la croix de guerre et de la Military Cross. Il reçoit également six citations à l’ordre de l’armée[4].
[1] L’Écho de Paris, 1er octobre 1916.
[2] L’Aérophile, 1er janvier 1917.
[3] Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (L2639016).
[4] L’Action française, 27 septembre 1916, 2 novembre 1916.