JASSERON (Louis)


9 octobre 1892 dans le 6ème arrondissement de Lyon (Rhône) – mort le 10 juillet 1964 dans la même ville.

Louis Jasseron
Almanach de l’Action française, 1924, p. 208.

Licencié en droit, Louis Jasseron est le secrétaire des Camelots du Roi de Lyon[1]. Militant impétueux, il écope de plusieurs condamnations avant-guerre. Lors de la mobilisation générale, il est incorporé au 52ème RI[2]. Le 5 septembre 1914, il est touché par balle à l’œil droit à La Salle (Vosges). Il est honoré d’une citation le 22 août 1916 : « Très bon soldat d’un bon dévouement et d’un courage remarquable. A été blessé grièvement à son poste de combat le 5 septembre 1914 ». L’Action française donne des détails quant aux circonstances de sa blessure : « La section à laquelle il appartenait ayant été surprise par des forces supérieures, il eut le sang-froid, en l’absence du sergent, de rallier les hommes devant l’ennemi et d’organiser une retraite nécessaire. Au cours de cette opération, une balle le frappa à la tempe droite, laboura l’œil et ressortit en perforant la visière du képi. Perdant son sang en abondance, Jasseron fit encore un kilomètre à pied et arriva à bout de forces dans les lignes françaises »[3]. Il est soigné à Lyon où de nombreux ligueurs viennent lui rendre visite. Dès sa guérison, il s’occupe de nombreuses œuvres de guerre et contribue à maintenir la dynamique de la section d’AF de Lyon[4]. Il est notamment correspondant local des blessés pour le compte de l’AF et devient le secrétariat régional de Lyon à partir du 15 janvier 1918[5]. À l’issue de la guerre, il est décoré de la médaille militaire, de la médaille de la victoire et de la croix de guerre avec palme. Exerçant ensuite comme journaliste, il cofonde La Revue fédéraliste (1918) et La République lyonnaise (1927) qu’il dirige jusqu’à son interdiction le 12 août 1944. Il est aussi un correspondant régulier de L’Action française jusqu’en 1938. Louis Jasseron se marie le 27 septembre 1920 dans le 1er arrondissement de Lyon avec Suzanne Blanche Georgette Théodore dont il a cinq enfants. Il est l’auteur de trois livres dont La Querelle de Guignol (1936) préfacé par Léon Daudet, Bellecour (1958) et Poèmes (1964). La croix du combattant lui est décernée le 4 juillet 1939. Il meurt le 10 juillet 1964 dans le 6ème arrondissement de Lyon. Une rue porte son nom dans le 3ème arrondissement de Lyon.


[1] L’Action française, 23 septembre 1916.

[2] Registre matricule de la classe 1912 du n°2001 au n°2500 de Lyon Central, Archives départementales du Rhône, 1 R 1174.

[3] L’Action française, 10 septembre 1914.

[4] Almanach de l’Action française, 1924, p. 207.

[5] A.-C. Schmidt-Trimborn, La ligue d’Action française : mode d’organisation et pratiques culturelles, sociales et politiques (1905-1936), Thèse présentée en vue de l’obtention du titre de docteur en histoire, Université de Lorraine, 2017, p. 347.


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