14 septembre 1874 à Saverne (Bas-Rhin) – mort pour la France le 28 juin 1915 à Moosch (Haut-Rhin).

Né d’une famille alsacienne, Paul Acker est un écrivain, romancier, chroniqueur et critique littéraire de renom. Dans sa jeunesse, il monte étudier à Paris où il collabore auprès de nombreux périodiques dont Le Gaulois, L’Écho de Paris, la Revue des deux Mondes, L’Illustration, la Revue de Paris et la Revue critique des idées et des livres[1]. Après l’obtention de sa licence en lettres, il effectue son service militaire entre 1895 et 1896 mais se voit réformé le 6 août 1904, pour la perte de la vision de l’œil droit. Revenu à la vie civile, Paul Acker devient l’auteur de nombreux livres dont Petites confessions récompensé par l’Académie française en 1903. Son roman Le Soldat Bernard (1909) est salué par la critique littéraire, mais son plus gros succès demeure Les Exilés (1911) réédité plusieurs fois[2]. Avant-guerre, il préside une réunion de lycéens d’AF[3]. En 1914, il demande à reprendre du service et est affecté au 45ème RIT en août 1914[4]. Il passe au 11ème ETEM comme automobiliste le 17 septembre puis au service automobile du 13ème RA en novembre avec le grade d’interprète stagiaire. Il est ensuite détaché au service de renseignements de Belfort, rattaché administrativement au 95ème RA[5]. Nommé au grade d’officier interprète de 3ème classe pour la langue allemande le 26 juin 1915, il est tué dans un accident automobile en service commandé aux environs de Thann deux jours plus tard[6]. Sa dépouille est inhumée à Saverne le 11 août 1922. À Goldbach (Haut-Rhin), une stèle est érigée en sa mémoire par le Souvenir français. Son nom figure au Panthéon[7].
[1] Eugène Marsan, « Paul Acker » dans Revue critique des idées et des livres, 1er novembre 1919, p. 622-623.
[2] Almanach de l’Action française, 1917, p. 85-86.
[3] C. Maurras, « Paul Acker et Fabrice Cléret » dans Tombeaux, op. cit., p. 69-71.
[4] Tableau d’honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, Paris, Le Fare, 1921, p. 25.
[5] Registre matricule de la classe 1894 du n°1 au n°500 de Charleville-Mézières, Archives départementales des Ardennes, 1 R 116.
[6] L’Action française, 11 juillet 1915.
[7] Association des écrivains combattants, Anthologie des écrivains morts à la guerre 1914-1918, Amiens, Edgar Malfère, 1924, vol. 5, p. 523-527.