ARIÈS (Léon)


9 mai 1877 à Toul (Meurthe-et-Moselle) – mort le 20 décembre 1965 dans le 5ème arrondissement de Paris.

Léon Ariès
© Almanach de l’Action française, 1924, p. 202.

Léon Ariès est le fils de Louis Marie Joseph Emmanuel Ariès, capitaine du génie, et de Louise Élisabeth Conilh de Beyssac, sans profession. Fort de cette tradition militaire, Léon Ariès s’engage volontairement dans l’armée pour une durée de trois ans le 13 octobre 1897. Admis élève à Polytechnique, il entre à l’école d’application de l’artillerie et du génie à partir du 1er octobre 1899. Deux ans plus tard, il est affecté lieutenant en second au 1er RAC dans la 4ème compagnie d’ouvriers d’artillerie coloniale. Entre le 4 et 13 février 1902, il sert à bord du torpilleur 264 puis rejoint Madagascar au mois de juillet. Rentré à Brest en juin 1904, il est transféré au 2ème RAC puis nommé premier lieutenant au mois d’octobre. Le 10 mars 1906, il évolue au 5ème RAC et gagne ses galons de capitaine en second le 27 septembre. Le 9 novembre, il est placé à la tête de la direction d’artillerie de Cochinchine. En juin 1908, il est missionné à la direction de l’artillerie navale de Lorient et placé au contrôle technique des apprêtes de munitions. Léon Ariès est de nouveau affecté au 1er RAC le 1er janvier 1911 puis part en campagne au Maroc au 2ème RTM au mois de mai. En juillet 1912, il est attribué à l’état-major particulier de la chefferie du génie de Bordeaux. Un an plus tard, il rejoint le corps d’occupation de Chine. Au début de la Première Guerre mondiale, il est incorporé au 3ème RAC le 12 décembre 1914 puis bascule à l’aviation militaire le 8 avril 1915. Admis à l’escadrille M.F. 52, il y reçoit la croix de guerre et le grade de chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet : « Observateur d’artillerie, s’est révélé dès le début comme présentant à un haut degré toutes les qualités requises. A effectué des réglages très efficaces dont un grand nombre sous le feu de l’artillerie ennemie. Observateur plein d’allant et toujours prêt à marcher »[1]. En juillet 1915, il rejoint l’escadrille M.F. 2 et reçoit une nouvelle citation à l’ordre de l’armée : « A exécuté depuis cinq mois presque journellement des reconnaissances dans les régions fortement protégées par le canon et les avions de combat ennemis. Est fréquemment rentré dans nos lignes avec un appareil endommagé par les projectiles ». Début 1916, il sert successivement dans l’escadrille M.F. 25 et F. 72. Le 23 juillet 1916, Léon Ariès est nommé capitaine en second au groupe des divisions d’entraînement puis rejoint 3ème RAC à la fin de l’année[2]. Le 17 février 1917, il est détaché au 83ème RAL puis passe au 90ème RAL début mars. Décoré chef d’escadron le 1er octobre 1917, il conclue la Première Guerre mondiale distingué de la croix de guerre avec deux palmes et deux décorations belges : officier de l’ordre de la Couronne et croix de guerre belge. Entre novembre et décembre 1920, il est détaché en mission aux chars de combat à Versailles[3]. Pendant l’entre-deux-guerres, son frère Nel Ariès, artiste peintre, est fait président de la fédération d’AF de la Gironde. En 1922, Léon Ariès est mentionné comme membre de la section d’AF de Lorient et ne tarde pas à être promu lui aussi dans l’appareil politique[4]. L’année d’après, il est nommé secrétaire régional de la partie ouest de la l3ème zone(Côtes-du-Nord, Finistère, Morbihan) dont la permanence est fixée à Lorient[5]. Il épouse Germaine Charpentier le 22 juillet 1915 en l’église Saint-Étienne-du-Mont dans le 5ème arrondissement de Paris[6]. Sa femme est notamment chargée de la direction des Dames royalistes du Finistère[7]. En 1931, il est nommé conseiller de l’Association Marius Plateau dans le Finistère[8]. Courant 1932, il se voit confier la 5ème zone (Cher, Loiret, Indre, Eure-et-Loir, Yonne et Nièvre)[9]. En 1938, il résigne ses fonctions lorsqu’il quitte Orléans[10]. Il demeure un soutien financier de l’AF pendant la Seconde Guerre mondiale[11]. Léon Ariès décède le 20 décembre 1965 dans le 5ème arrondissement de Paris.


[1] L’Action française, 22 juillet 1915.

[2] Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (L0857071).

[3] Registre matricule de la classe 1897 du n°1501 au n°2000 de Versailles, Archives départementales des Yvelines, 1R/RM 279.

[4] L’Action française, 7 mars 1922.

[5] L’Action française, 1er mars 1923.

[6] L’Action française, 18 juillet 1925.

[7] L’Action française, 30 octobre 1930.

[8] L’Action française, 24 février 1931.

[9] L’Action française, 15 juillet 1933.

[10] L’Action française, 20 mai 1938.

[11] L’Action française, 11 juillet 1942.


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