22 août 1890 à Nîmes (Gard) – mort pour la France le 7 juin 1917 au sous-secteur de Pargny (Aisne).

Albert Bertrand fait ses études à Paris au lycée Louis-le-Grand[1]. Camelot du Roi intrépide, il est promu secrétaire adjoint des Étudiants d’AF[2]. En 1911, il quitte la capitale pour retourner à Nîmes, sa ville natale, où il continue d’animer des conférences pour l’Action française. Membre du Félibrige, il signe ses articles sous le pseudonyme d’Abel Bréart. Le 8 avril 1914, il épouse Joséphine Marthe Amélie Mistral qui n’est autre que la petite nièce du poète félibre Frédéric Mistral. Il prend dès lors le nom d’Albert Bertrand-Mistral en tant que neveu par alliance du poète. Leur mariage est suivi par la naissance de deux garçons en 1915 et 1917. Au début de la guerre, il est incorporé au 112ème RI avant d’intégrer le 28ème RI. Des camarades de combat rapportent qu’il serait mort au niveau des ruines de la ferme des Borettes sur le Chemin des Dames, tué par une grenade à fusil tombé dans son trou dans lequel il s’abritait[3]. Une citation à l’ordre du jour enregistre son sacrifice : « A été tué au moment où il assurait, sous un violent bombardement, son service de guetteur dans la tranchée »[4]. Son nom est inscrit au Panthéon.
[1] Association des écrivains combattants, Anthologie des écrivains morts à la guerre 1914-1918, Amiens, Edgar Malfère, 1924, vol. 1, p. 58-64.
[2] L. Rambert, L’Action française pendant la guerre, Paris, L’Action française, 1919, p. 47.
[3] C. Maurras, « Paul Acker et Fabrice Cléret » dans Tombeaux, op. cit., p. 240-242.
[4] L’Action française, 14 juillet 1917.