BONNAFONT (André)


26 janvier 1883 dans le 9ème arrondissement de Paris – mort pour la France le 25 octobre 1916 aux Monthairons (Meuse).

André Bonnafont
L’Illustration, planche 584.

André Bonnafont est le fils d’Albert Bonnafont, ingénieur et ami de l’Action française, et d’Eugénie Clicquot de Mentque, sans profession[1]. Au sortir du lycée, André Bonnafont devient employé dans une compagnie d’assurances, tout en s’adonnant au dessin. À partir de 1902, il commence à collaborer avec différentes publications dont La Vie parisienne, Rire, Fantasio ainsi qu’au Sourire en tant que caricaturiste et dessinateur de mode. Il signe ses œuvres sous le pseudonyme d’Édouard Touraine. Fort de son succès, il dessine pour de prestigieuses publications dont Comœdia illustré, Le Monde illustré, Femina et Les Modes. En 1908, il participe au Salon des humoristes, présentant des portraits[2]. Lors de la Grande Guerre, il continue d’envoyer des illustrations au Journal, à La Baïonnette, et à L’Illustration. Il fait le début de la campagne comme maréchal des logis au 12ème RD. En septembre 1915, Bonnafont est appelé à l’école aérienne d’Étampes. En mai 1916, il est désigné pour l’escadrille M. F. 20, puis envoyé devant Verdun[3]. Il reçoit la croix de guerre avec cette citation : « Pilote d’un sang-froid et d’une bonne bravoure admirables. N’a jamais hésité, pour accomplir sa mission, à rechercher le combat. Le 21 juillet 1916, a obligé un avion ennemi à descendre dans les lignes, complètement désemparé »[4]. Pour son ultime combat aérien, il reçoit la médaille militaire[5]. Atteint par une balle de mitrailleuse qui lui traversa la poitrine, il eut l’énergie, malgré sa grave blessure, de voler encore pendant vingt-cinq kilomètres pour ramener son appareil au terrain d’atterrissage. Il meurt dans la nuit du 25 octobre 1916[6].


[1] Tableau d’honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, Paris, Le Fare, 1921, p. 127-128.

[2] Le Soleil, 9 mai 1908, p. 3.

[3] L’Action française, 26 novembre 1916, 18 février 1917, 18 mars 1918.

[4] Registre matricule de la classe 1903 du n°501 au n°1000 du 6ème bureau de la Seine, Archives de Paris, D4R1 1236.

[5] L’Aérophile, 1er au 15 décembre 1916, p. 399.

[6] La Guerre aérienne illustrée, 21 décembre 1916, p. 95.


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