14 janvier 1875 à Montpellier (Hérault) – mort pour la France le 8 août 1916 à Bras-sur-Meuse (Meuse).
Pierre Cazalis de Fondouce est le fils de Paul Louis Cazalis de Fondouce, propriétaire, et de Suzanne Jenny Valérie Mazars de Mazarin, sans profession[1]. Désirant faire une carrière d’officier, il est admis à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr le 16 octobre 1896 et rejoint la promotion baptisée « la première des grandes manœuvres ». À sa sortie, il est promu sous-lieutenant au 11ème RD le 30 septembre 1898[2]. En septembre 1900, il est suspendu de son emploi pour une durée d’un an par décision présidentielle. Il est finalement rappelé à l’activité en juillet 1901 et affecté au 21ème RD. Le 3 août 1901, il est promu lieutenant puis détaché à l’école d’application de cavalerie le 10 octobre. Deux jours après, il dépose sa démission de l’armée et passe dans la disponibilité, au 17ème RD, fin 1901[3]. Royaliste comme son père, il devient trésorier de la section d’AF de Montpellier en 1905 puis vice-président du comité royaliste de l’Hérault. De tradition calviniste, il fait partie de la minorité protestante adhérente de l’AF[4]. Lors des élections législatives de mai 1906, il dirige la liste d’opposition face au socialiste Ulysse Pastre dans l’arrondissement du Vigan (Gard) mais n’obtient pas la majorité des suffrages[5]. En 1907, il est néanmoins nommé membre du Conseil général du Gard pour le canton de Sumène jusqu’en 1913. Le 27 mai 1907, il épouse Pauline Marie Jeanne Palma Thomas à Montpellier, dont il a trois enfants. En juin 1914, Pierre Cazalis de Fondouce obtient son certificat automobile à Toulouse. Au début de la Grande Guerre, il est mobilisé comme lieutenant au 1er RH et combat en Lorraine, en Belgique et en Champagne. Son dévouement lui vaut d’être proposé une première fois pour la Légion d’honneur après la bataille de la Marne. Le 5 juillet 1915, il est nommé à l’état-major de la 61ème brigade d’infanterie. Après la bataille de Champagne, il fait l’objet d’une seconde proposition et reçoit la croix de guerre avec la citation suivante : « Employé comme officier de liaison pendant la période de combat du 26 septembre au 10 octobre 1915 en Champagne, a fait preuve du plus beau sang-froid en portant des ordres sous un bombardement très violent qui avait obligé à se terrer toutes les troupes de la zone qu’il parcourait ». En juillet 1916, il est promu capitaine et renonce à son tour de permission pour monter en première ligne[6]. Pierre Cazalis de Fondouce meurt le 8 août 1916, lors de l’explosion du poste de commandement des Quatre-Cheminées sur la rive droite de Verdun. Sa mort fait l’objet d’une citation à l’ordre du jour de la 2ème armée : « Officier brillant, actif, énergique et très brave, remplissant avec zèle et dévouement les missions les plus périlleuses. Étant de liaison le 8 août 1916, s’est porté au secours des occupants d’un abri bombardé et incendié. Est mort victime de son dévouement ». Il est honoré de la Légion d’honneur à titre posthume et de la croix de guerre avec palme et étoile d’argent. Un monument est élevé en sa mémoire non loin de l’abri aux Quatre-Cheminées.
[1] Acte de naissance n°147 de Pierre Paul Marcel Cazalis de Fondouce du registre des naissances de l’année 1875 de Montpellier, Archives départementales de l’Hérault, 5 MI 1/92.
[2] Registre matricule de la classe 1895 du n°1501 au n°2000 de Lodève-Montpellier, Archives départementales de l’Hérault, 1 R 1085.
[3] Tableau d’honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, Paris, Le Fare, 1921, p. 190.
[4] L’Action française, 2 novembre 1916.
[5] L’Ordre de Paris, 19 mai 1906.
[6] L’Action française, 13 septembre 1916.