2 novembre 1853 dans le 12ème arrondissement de Paris – mort le 28 août 1927 à Viroflay (Yvelines).
Né le 2 novembre 1853 dans le 12ème arrondissement de Paris, Jules Challamel est un avocat royaliste. Il devient docteur en droit après être arrivé lauréat de la faculté de droit de Paris où il obtient deux premiers prix de licence en 1875[2], une deuxième médaille d’or de doctorat en 1877, une médaille d’or de thèses en 1879 et le prix Rossi en 1880. Nommé avocat à la Cour d’appel de Paris le 8 novembre 1875, son métier lui permet de défendre occasionnellement les militants d’Action française devant les tribunaux[3]. Le 9 octobre 1884, il épouse Léonie Oreille de Carrières en l’église Saint-Augustin de Paris avec laquelle il a cinq filles et quatre garçons[4]. Jules Challamel est également l’animateur du troisième foyer savoyard de l’Action française, qui se structure à Paris entre 1909 et 1910 dans les milieux de l’émigration. En mai 1910, le duc d’Orléans le nomme président du Comité royaliste de la Haute-Savoie et en février 1912, il étend sa compétence aux deux départements savoyards. Il contribue aussi à l’édition savoyarde de L’Action française agricole[5]. Catholique dévot, il est le président de l’Alliance catholique savoisienne[6][7]. Il est également secrétaire de la Société de législation comparée et collaborateur de l’Annuaire de législation étrangère et de l’Annuaire de législation française. En 1894, il est fait chevalier de la Légion d’honneur[8]. Pendant la Première Guerre mondiale, il recense les morts de l’Action française et consacre « à cet office toute son attention et tout son cœur »[9]. Malgré la mort de deux fils au combat : Léon le 24 septembre 1914 et Jean le 9 mai 1915[10] ; il poursuit sa tâche. Après-guerre, il est fait chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape Benoît XV en 1920. En novembre 1921, il publie Les Morts de l’Action française qui liste les morts d’Action française et assimilés, rédigé à partir de la rubrique à laquelle il apportait un « soin pieux »[11]. En parallèle, il aide Maurras à écrire son livre Tombeaux (1921), une compilation d’éloges funèbres « dans une prose-linceul »[12], rendus majoritairement à des personnalités de la ligue et souvent extraits de la rubrique La Politique du quotidien royaliste. Jules Challamel décède le 28 août 1927 à Viroflay (Yvelines).
[1] Albert Marty, L’Action française racontée par elle-même, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1968, p. 160.
[2] Bulletin administratif du Ministère de l’Éducation Nationale, Paris, Imprimerie Nationale, tome 18, 1876, p. 473.
[3] Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats à Paris, Bulletin annuel, Imprimerie Berger-Levrault, 1889, p. 351.
[4] Le Soleil, 10 octobre 1884.
[5] Almanach de l’Action française, 1928, p. 259.
[6] La Semaine religieuse, 1914, p. 550.
[7] Christian Sorrel, Les catholiques savoyards : histoire du diocèse de Chambéry (1890-1940), La Fontaine de Siloë, 1995, p. 260.
[8] Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (c-110074).
[9] Louis Dimier, Vingt ans d’AF et autres souvenirs, Paris, Nouvelle Librairie nationale, 1926, p. 281.
[10] L’Action française, 12 mai 1916.
[11] L. Dimier, Ibid., p. 281.
[12] Stéphane Giocanti, chap. « Tombeaux » dans Charles Maurras : le chaos et l’ordre, Paris, Flammarion, Grandes biographies, 2006, p. 274-282.