ÉON (Gabriel)


19 novembre 1883 à Fontenay-le-Comte (Vendée) – mort pour la France le 10 juin 1915 à Hébuterne (Pas-de-Calais).

Gabriel Éon
© L’Illustration

Gabriel Éon est encore étudiant en droit quand il écrit des essais et de la poésie pour des revues poitevines dont Poitiers Universitaire et Poitiers Étudiant[1]. Durant son service militaire, il est incorporé au 137ème RI à compter du 14 novembre 1904. Promu caporal en septembre 1905, il est réformé temporairement en novembre 1906 en raison d’une bronchite. Une fois guéri, il est réintégré à l’effectif en septembre 1907[2]. Avant-guerre, il cumule les fonctions de vice-président de la section d’AF de Nantes et de directeur du cercle d’études[3]. Le 15 mai 1914, il rencontre Philippe d’Orléans à Bruxelles dont le souvenir reste gravé dans sa mémoire. Lors de la mobilisation générale, il rejoint de nouveau le 137ème RI tout en gardant près de lui un exemplaire de L’Avenir de l’intelligence de Charles Maurras. Il était sur le point d’être élevé au grade de sergent quand il est tué par obus de gros calibre le 10 juin 1915. Il serait mort dans les bras d’un aumônier en prononçant ces mots : « Pour la France ». Sa mort fait l’objet d’une citation à l’ordre de l’armée le 10 juillet 1915 : « Le caporal Eon, du 137ème RI, a fait preuve d’un grand sang-froid dans la conduite de ses hommes au feu ; les a encore encouragés, alors qu’il était mortellement atteint par un obus »[4]. Il reçoit la médaille militaire à titre posthume[5]. Son nom figure au Panthéon parmi les écrivains morts pour la France.


[1] Julia Ribeiro, « Éon Gabriel », Poésie Grande Guerre [consulté le 20 juin 2024]. Disponible sur : https://pgg.parisnanterre.fr/

[2] Registre matricule de la classe 1903 du n°1 au n°500 de Fontenay-le-Comte, Archives départementales de la Vendée, 1 R 582.

[3] L’Action française, 16 juillet 1915,

[4] Ibid., 30 juillet 1915.

[5] Francis Éon, « Gabriel Éon » dans Association des écrivains combattants, Anthologie des écrivains morts à la guerre 1914-1918, Amiens, Edgar Malfère, 1924, vol. 1, p. 251-253


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