LAMBERT DE CURSAY (Germaine)


6 décembre 1888 à Lencloître (Vienne) – morte le 8 mars 1977 dans la même ville.

Issue d’une ancienne famille bourgeoise du Poitou, Germaine Lambert de Cursay est la deuxième fille du couple formé par François Martial Lambert de Cursay, propriétaire, et de Madeleine Marie Ferrière de Coutrolles, sans profession[1]. Membre des Jeunes filles royalistes de Poitiers depuis les débuts du groupement, elle s’engage comme infirmière durant la Première Guerre mondiale. Son dévouement à l’hôpital de Vadelaincourt (Meuse) lui vaut d’être citée à l’ordre du jour de l’armée en ces termes : « Infirmière particulièrement courageuse à l’heure du danger ; n’a cessé de donner l’exemple du calme et du sang-froid aux blessés de son service. Avec un remarquable courage et le plus grand calme a aidé au sauvetage des blessés et leur a prodigué ses soins pendant le bombardement et l’incendie de l’hôpital, le 20 août 1917. Légèrement blessé dans le bombardement par avions ennemis dans la nuit du 4 au 5 septembre 1917, a continué à son poste l’exercice de ses fonctions. Son attitude au milieu du danger a été pour tout le personnel un bel exemple de courage et de sang-froid »[2]. À l’issue de la guerre, elle est décorée de la croix de guerre avec palmes et poursuit des études de médecine. Le 3 novembre 1926, elle est diplômée docteur en médecine après la soutenance de sa thèse Étude sur la lobite tuberculeuse chez l’adulte. Elle ouvre ensuite son cabinet au 132 Boulevard Exelmans dans le 16ème arrondissement de Paris[3]. En janvier 1929, elle adhère à l’Association médicale[4]. En 1949, le Guide Rosenberg précise qu’elle est diplômée d’hygiène industrielle et récompensée de la médaille d’honneur du travail[5]. Restée célibataire, elle meurt le 8 mars 1977 dans sa ville natale de Lencloître.


[1] Acte de naissance n°42 de Germaine marie Françoise Lambert de Cursay du registre des naissances de l’année 1888 de Lencloître, Archives départementales des Deux-Sèvres et de la Vienne, 9 E 154/7/4.

[2] L’Action française, 25 novembre 1917.

[3] Préfecture de police de Paris, Liste des docteurs en médecine, officiers de santé, sages-femmes, chirurgiens-dentistes et pharmaciens, Paris, Imprimerie Chaix, 1er janvier 1931, p. 159.

[4] L’Association médicale, 1er janvier 1929, p. 3.

[5] Guide Rosenberg, 1er janvier 1949, p. 240.


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