25 février 1888 à Barraux (Isère) – mort le 18 septembre 1955 dans le 4ème arrondissement de Lyon (Rhône).
Francisque de Maximy est l’arrière-grand-oncle du journaliste et animateur de télévision Antoine de Maximy connu pour son émission J’irai dormir chez vous. Francisque est le fils du comte Louis de Maximy, propriétaire, et d’Eugénie Sylvie de Colomb de La Tour de Beauzac, sans profession1. Le 23 mars 1906, il effectue son service militaire en s’engageant au 2ème RTA en Algérie. Au mois de juillet, il est transféré au 2ème RZ. Le 14 juin 1907, il est réformé n°2 par la commission spéciale d’Oran pour débilité mentale2 puis souffre d’une bronchite spécifique en 1909. Devenu employé de banque à Lyon, il rejoint les Camelots du Roi locaux tout comme ses frères Louis et Charles. Le premier est d’abord membre de la Jeunesse Royaliste puis rejoint l’AF dès sa formation à Lyon3. Le deuxième est trésorier de la section lyonnaise à partir de 19104. Vers juillet 1911, Francisque de Maximy rapporte qu’il lisait L’Action française dans un café lyonnais. Un Juif se serait attablé en face de lui en commandant un bock et aurait alors tenté de déchirer son journal. Le Camelot du Roi l’aurait corrigé d’une gifle5. Le 2 août 1911, il fait un déplacement à Annecy pour accompagner la naissance de la section locale en participant à une vente du journal royaliste6. En parallèle, il fonde avec Jean de Barrau la section de Grenelle (Seine)7. En novembre 1912, il se fiance avec Jeanne Begoügne de Juniac, originaire de Limoges, mais ne l’épouse pas finalement8. Au début de la Grande Guerre, il fait casser sa réforme et s’engage volontairement au 158ème RI le 21 août 1914. Francisque de Maximy est blessé de deux balles au radius gauche, le 10 septembre au camp de Mailly. Il est alors envoyé en traitement à l’hôpital d’Agen9. Désirant retourner sous le feu de l’ennemi, il obtient de rejoindre la ligne de front bien avant que sa blessure soit guérie. En Belgique du côté d’Ypres, dans les tranchées pleines d’eau, il a les deux pieds gelés et contracte une bronchite et un rhumatisme articulaire10. De nouveau, il est envoyé à l’arrière et soigné à Tours, à l’hôpital temporaire n°3111. Le 9 octobre 1915, il est définitivement réformé n°2 et rentre à Lyon12. Pendant le restant de la guerre, il continue d’animer la section lyonnaise13. Le 23 janvier 1918, il se marie avec Henriette Servot, sans profession, à Saint-Étienne marquant l’union de deux familles royalistes14. Le mariage dure jusqu’au 24 novembre 1920, date du jugement prononçant la séparation des corps au profit de la femme et aux torts du mari15. Le 21 février 1924, il est même condamné par le tribunal correctionnel de Valence à huit jours d’emprisonnement avec sursis pour une banqueroute commise en 1922. Sa fiche matricule indique qu’en 1928, il souffre d’algies des régions cervicales et lombaires du fait de ses blessures de guerre. Francisque de Maximy meurt le 18 septembre 1955 dans le 4ème arrondissement de Lyon.
1 Acte de naissance n°2 de Francisque Marie Cyprien de Maximy du registre des naissances de l’année 1888 de Barraux, Archives départementales de l’Isère, 9NUM/5E17/14.
2 La débilité mentale, moins grave que l’aliénation mentale, regroupe un éventail de troubles psychiques. La débilité mentale se rapproche de la sottise, du manque de jugement, de bon sens et peut parfois désigner ce qui s’apparente à un syndrome post-traumatique.
3 L’Action française, 19 avril 1914.
4 L’Action française, 10 novembre 1910.
5 L’Action française, 4 juillet 1911.
6 L’Action française, 10 août 1911.
7 L’Action française, 7 février 1918.
8 L’Action française, 29 novembre 1912.
9 L’Action française, 25 septembre 1914.
10 L’Action française, 30 mai 1915.
11 L’Action française, 20 décembre 1914.
12 Registre matricule de la classe 1908 du n°1600 au n°1704 de Grenoble, Archives départementales de l’Isère, 11NUM/1R1469_02.
13 L’Action française, 15 juin 1916.
14 Acte de naissance n°69 de Francisque Marie Cyprien de Maximy et Pierrette Henriette Danielle Servot du registre des mariages de l’année 1918 de Saint-Étienne, Archives municipales de Saint-Étienne, 3 E 142.
15 Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 2 juillet 1921, p. 4.