MILLERET (Norbert)


14 août 1891 à Reims (Marne) – mort pour la France le 19 octobre 1918 au poste de garde de la brigade américaine n° 155.

Norbert milleret
© Bibliothèque nationale de France, Institut catholique de Paris, 2012-167860, Livre d’or des anciens élèves et professeurs de l’Institut catholique de Paris, morts pour la France : 1914-1919, 1923, p. 437

Norbert Milleret est le fils de René Louis Constant Milleret, colonel et vétéran de la guerre franco-prussienne de 1870, et de Julie Adrienne Larrieu. Il étudie au collège Saint-Joseph de Reims à partir de l’âge de sept ans, puis effectue une année au collège de Maria Hilf à Schwytz en Suisse[1]. Il entre ensuite au collège de Wimbledon en Angleterre. Plus tard, il revient en France et étudie à l’école Saint-Louis de Gonzague à Paris et passe les épreuves du baccalauréat latin-langues à la Sorbonne. Tout comme son père, il est membre de l’AF. Il participe aux manifestations pour la mémoire de Jeanne d’Arc dans le cadre de l’affaire Thalamas. Il est d’ailleurs arrêté et condamné à trois mois de prison pour outrages aux forces de l’ordre, à la prison de la Santé. Lors de l’affaire Bernstein à la Comédie-Française, il est blessé durant les manifestations[2]. En 1912, il effectue son service militaire avec l’escadron de Saint-Georges puis est incorporé au 5ème RC à Tours. Il s’inscrit à l’Institut catholique de Paris comme étudiant en droit entre 1913 et 1914 avant de se destiner à une carrière militaire. Pendant la Grande Guerre, il combat à la bataille de la Marne comme cuirassier. Norbert Milleret fait ensuite une demande pour passer dans l’infanterie et combattre dans les tranchées. Il est affecté comme sous-lieutenant au 125ème RI. Au fil des combats, il est promu lieutenant, obtient deux citations et reçoit la croix de guerre[3]. Un éclat d’obus le tue sur le coup le 19 octobre 1918. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume[4].


[1] Association des anciens élèves de l’Institut catholique de Paris, op. cit., p. 437-441.

[2] La Revue critique des idées et des livres, 1er avril 1911.

[3] C. Maurras, « Norbert Milleret » dans Tombeaux, op. cit., p. 286-287.

[4] L’Action française, 20 mai 1915, 7 juin 1916, 25 avril 1916, 8 octobre 1916, 30 juin 1917, 21 novembre 1918.


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