BRISON (Célestin)


2 juin 1873 à Notre-Dame-de-Bellecombe (Savoie) – mort le 29 novembre 1946.

Célestin Brison
© Livre d’or du clergé et des congrégations (1914-1922), Paris, Bonne Presse, tome 1, 1925, p. 296.

Célestin Brison est ordonné prêtre le 4 juin 1898, puis officie comme vicaire dans le diocèse de Genève. Au début de son sacerdoce, l’abbé Brison enchaîne les missions. Le 25 septembre 1904, il est envoyé à Designy (Haute-Savoie) puis nommé vicaire vingt-neuf kilomètres plus loin, à Taninges, le 25 juillet 1905. L’année suivante, il est envoyé célébrer la messe à Ugine (Savoie) puis fixé comme curé de la commune d’Arcine (Haute-Savoie) le 15 novembre 1908. Au début de la Grande Guerre, il est classé dans le service armé par décision de la commission de réforme d’Annecy du 18 décembre 1914 et affecté au 108ème RAL. Il rejoint son corps d’armée en tant que soldat de 2ème classe le 14 février 1915 et passe le lendemain, dans la 14ème section d’infirmiers dévouée aux trains sanitaires. Au mois de juillet, il est transféré dans la 2ème section d’infirmiers puis passe à la 1ère section d’infirmiers trois mois plus tard[1]. Le 29 octobre 1916, en gare de Noisy-le-Sec, il est victime d’un grave accident qui lui cause l’amputation du bras droit. Il est soigné à Paris, hôpital Villemin, rue des Récollets[2]. Consécutivement à cette blessure, il est classé réformé n°1 le 14 mai 1917 et bénéficie d’une pension[3]. Le 18 juin 1917, il est nommé curé de Vacheresse (Haute-Savoie) et devient après-guerre, le président des prêtres anciens combattants du diocèse[4]. Le 24 septembre 1919, l’abbé Brison est honoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme avec la citation suivante : « Très bon infirmier, qui a toujours fait preuve de beaucoup de zèle et de dévouement dans son service. A été blessé très grièvement en service commandé, le 29 octobre 1916. Amputé du bras droit »[5]. Le 29 avril 1922, il bénéficie d’une revalorisation de sa pension du fait d’une mutilation étendue de la main gauche consécutive à une blessure des doigts par des éclat d’obus pendant la guerre. Fin 1937, il est nommé curé d’Argonnex (Haute-Savoie) jusqu’à sa retraite en 1946 à Flumet (Savoie). L’abbé Brison s’éteint le 29 novembre 1946.


[1] Registre matricule de la classe 1893 du n°994 au n°1492 de Chambéry, Archives départementales de la Savoie, 1R102.

[2] L’Action française, 28 novembre 1916.

[3] Livre d’or du clergé et des congrégations (1914-1922), Paris, Bonne Presse, tome 1, 1925, p. 295.

[4] Nouveau supplément au Dictionnaire du clergé du Diocèse de Genève-Annecy de MM. les chanoines Rebord et Gavard, Annecy, Imprimerie savoyarde, 1963, p. 925.

[5] L’Action française, 2 novembre 1919.


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