14 février 1883 à La Chapelle-Saint-Melaine (Ille-et-Vilaine) – mort pour la France le 5 mai 1917 à Nanteuil-la-Fosse (Aisne).
Né le 14 février 1883 à La Chapelle-Saint-Melaine, Henri Donné est le fils de Louis Donné, cocher, et de Marie Maurice, domestique[1]. En 1905, il effectue son service militaire au 36ème RI après avoir été ajourné l’année précédente pour faiblesse. Le 24 septembre 1906, il passe dans la disponibilité et peut poursuivre ses études ecclésiastiques au séminaire de Fréjus où il est ordonné prêtre. En 1911, il séjourne au petit séminaire de Toulon puis gagne la capitale en 1912 où il est nommé maître de la chapelle à Notre-Dame du Travail de Plaisance dans le 14ème arrondissement de Paris[2]. Au début de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé au service auxiliaire au sein du 36ème RI le 4 août 1914. Il prend part, jusqu’au mois d’octobre, aux batailles de la Marne, de Notre-Dame de Lorette, de la Champagne et de la Somme. Début 1915, il sert comme brancardier, faisant fonctions d’aumônier, au 228ème RI. Son attitude exemplaire lui vaut une citation à l’ordre du régiment le 26 juillet 1916 : « S’est particulièrement distingué lors des combats livrés par le régiment du 30 mai au 28 juin 1915 dans un secteur particulièrement difficile et violemment bombardé ». Le 5 mai 1917, après avoir dit sa messe sous les obus, il décide d’accompagner son régiment parti à l’assaut des tranchées allemandes. Peu après, comme il allait relever un sergent blessé, il est atteint successivement de trois balles de mitrailleuse, une à la cuisse, une aux reins, la troisième au cou. Il décède peu après avoir donné l’absolution à un caporal-brancardier frappé en même temps que lui. Sa mémoire est honorée de la médaille militaire et de cette citation à titre posthume à l’ordre de l’armée en date du 15 septembre 1917 : « Soldat brancardier au 228ème RI, faisant fonctions d’aumônier au régiment. D’un entrain et d’une bravoure exemplaires ; au cours de l’attaque du 5 mai 1917, a été mortellement blessé pendant qu’il portait secours à un camarade, sous un feu ininterrompu de mitrailleuses »[3]. L’Action française rend hommage à ce prêtre très attaché aux doctrines de l’AF[4].
[1] Acte de naissance n°12 de Henri Louis Marie Joseph Alexandre Donné du registre des naissances de l’année 1883 de La Chapelle-Saint-Melaine, Archives départementales de l’Ille-et-Vilaine, 10 NUM 35064 56.
[2] Registre matricule de la classe 1903 du n°1 au n°500 du 2ème bureau de la Seine, Archives de Paris, D4R1 1204.
[3] Livre d’or du clergé et des congrégations (1914-1922), Paris, Bonne Presse, tome 1, 1925, p. 657.
[4] L’Action française, 8 août 1917.