DUPONTREUÉ (Maurice)


12 juillet 1873 à Daours (Somme) – mort le 30 juillet 1944 à Châteauneuf-sur-Cher (Cher).

Maurice Dupontreué
© Almanach de l’Action française, 1er janvier 1924, p. 199.

Plus connu comme « Maurice Dupont », Maurice Dupontreué est le fils d’Édouard Eloémy Dupontreué, photographe, et de Flore Anésie Bocquet, sans profession[1]. Le 28 mars 1893, il s’engage volontairement dans l’armée pour quatre ans, au 128ème RI. Il est successivement promu caporal en juillet 1894 puis caporal-fourrier en mars 1902 avant d’être affecté au 12ème RIT. Il se marie le 12 juillet 1905 avec Amélie Constance Ernestine Détrez à Amiens[2]. Secrétaire délégué de l’AF en Picardie, il milite dans la section d’AF d’Amiens dès 1908[3]. Journaliste, il collabore notamment au Mémorial d’Amiens et au périodique royaliste, le Nouvelliste de la Somme, jusqu’à sa disparition en 1911. Maurice Dupontreué entre ensuite au journal La Picardie dont il devient le directeur en 1913. Au début de la Première Guerre mondiale, il est membre de la garde civile préposée à la surveillance des voies de communication. La garde est licenciée avant l’occupation d’Amiens par les Allemands. À leur départ, Maurice Dupontreué est emmené comme prisonnier civil et interné à Minden en Westphalie ou au camp Rastatt[4]. Pendant la guerre, son épouse se dévoue comme correspondante de blessés pour L’Action française à Amiens. Son époux est rapatrié le 6 octobre 1918[5]. En février 1919, il est désigné secrétaire régional pour la 1ère zone de l’AF (Aisne, Oise, Nord, Pas-de-Calais, Somme)[6]. Pendant tout l’entre-deux-guerres, lui et sa femme encadrent les activités royalistes tout autour d’Amiens et pourvoient aux nécessités matérielles de l’édition du journal à Paris. En août 1940, il se réfugie en zone libre à Châteauneuf-sur-Cher[7]. L’AF le nomme alors délégué pour la région de Lyon[8]. Le 30 juillet 1944, Maurice Dupontreué meurt à Châteauneuf-sur-Cher[9]. Charles Maurras lui rend un hommage appuyé le 11 août 1944, pour son engagement royaliste sans faille tout au long de sa vie[10].


[1] Acte de naissance n°4 de Maurice Édouard Dupontreué du registre des naissances de l’année 1873 de Daours, Archives départementales de la Somme, 5MI D751.

[2] Acte de mariage n°426 de Maurice Édouard Dupontreué et Amélie Constance Ernestine Détrez du registre des mariages de l’année 1905 d’Amiens, Archives municipales d’Amiens, 2E994.

[3] L’Action française, 10 novembre 1908, p. 2.

[4] L’Action française, 14 novembre 1914.

[5] Registre matricule de la classe 1893 du n°501 au n°1000 d’Abbeville, Archives départementales de la Somme, 1R843.

[6] L’Action française, 24 février 1919.

[7] L’Action française, 14 août 1940.

[8] L’Action française, 18 août 1944.

[9] L’Action française, 7 août 1944.

[10] L’Action française, 11 août 1944.


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