3 mars 1866 à La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) – mort pour la France le 23 novembre 1916 à Saint-Mandrier-sur-Mer (Var).

Maurice Pornin est un ingénieur des arts et manufactures diplômé de l’École centrale de Paris en 1887, et un représentant de la compagnie des mines de Bruay. Paroissien de Saint-Vincent-de-Paul dans le 10ème arrondissement de Paris, il s’adonne aux œuvres de charité et d’apostolat chrétien. En novembre 1887, il intègre le 33ème RA et passe sous-lieutenant de réserve au 23ème RA en mars 1891[1]. Il épouse Henriette Julie Gody le 4 juin 1896 dans le 18ème arrondissement de Paris dont il a trois garçons et deux filles. À Cherbourg, il fait la connaissance d’officiers royalistes et se penche sur l’étude des thèses d’AF. La lecture du journal et de quelques ouvrages de Maurras et de Bainville, qu’un de ses fils lui envoya, achevèrent sa conversion politique. En 1910, Maurice Pornin est promu capitaine au groupe territorial du 50ème RA. Durant la Grande Guerre, il est affecté au 105ème RAL le 2 août 1915 et envoyé sur le front en Orient. Il tombe malade l’été 1916 et doit être évacué de force au mois d’octobre. Il décède le 23 novembre 1916 à l’hôpital maritime de Saint-Mandrier-sur-Mer[2]. Six jours après, il reçoit la Légion d’honneur avec cette citation : « Officier consciencieux et ayant un sentiment élevé du devoir militaire. S’est dépensé sans compter depuis le début de la campagne »[3]. La croix de guerre lui est aussi décernée avec cette citation : « Commandant d’une batterie de 155 long. Officier ayant une notion élevée du devoir. Malade, a continué à servir jusqu’à l’extrême limite de ses forces. A dû être évacué dans un état de santé précaire ». Deux de ses fils combattent et survivent à la guerre.
[1] Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (L2201060).
[2] L’Action française, 29 avril 1917.
[3] « Le tableau d’honneur de la guerre » dans L’Illustration, planche 494.