PERRIER (Paul)


26 août 1881 à Nîmes (Gard) – mort pour la France le 20 août 1918 à Caisnes (Oise).

Paul Perrier est le fils de Léonard Pierre Henri Perrier, voyageur de commerce, et de Pauline Césarine Andrieux, sans profession[1]. Ligueur d’AF de la première heure, il compte parmi les fondateurs de la section d’AF de Nîmes[2]. Il est ajourné du service militaire en 1902 et 1903 avant d’être classé dans le service auxiliaire pour faiblesse en 1904. L’année suivante, il passe dans la réserve de l’armée active. Devenu employé de commerce, il se marie dans sa ville natale le 6 janvier 1910 avec Alice Marcelle Juliette Élise Garcin, sans profession[3]. Le 30 novembre 1914, il est incorporé au 40ème RI puis rejoint le 153ème RI et le 146ème RI début juin 1915. Promu caporal le 30 septembre 1915, son attitude au combat lui vaut une citation à l’ordre du régiment de la 77ème brigade le 14 mars 1916 : « S’est présenté volontairement pour accomplir une reconnaissance difficile dans les lignes ennemies le 3 mars 1916 »[4]. Le 4 mars, Paul Perrier est blessé légèrement au Bois-le-Prêtre au niveau de l’oreille et au thorax du côté gauche, par plusieurs éclats d’obus[5]. Rétabli, il est dirigé sur le 81ème RI le 29 octobre 1916 pour être envoyé ultérieurement au 360ème RI. Le 4 décembre, il est admis au 269ème RI le 4 décembre 1916 puis passe au 330ème RI le 19 novembre 1917. Quelques semaines avant sa mort, il reçoit une nouvelle citation à l’ordre de la division : « Gradé très brave, étant chef de pied de mitrailleuses Saint-Étienne, s’est distingué pendant l’attaque ennemie du 15 juillet 1918 et sous un violent bombardement ». Paul Perrier est finalement tué à l’ennemi le 20 août 1918 à Belles-Fontaines près de Caisnes (Oise). Son sacrifice fait l’objet d’une citation à l’ordre du régiment le 30 septembre 1918 : « Caporal ayant donné au plus haut point l’exemple de l’héroïsme, a été tué à la tête de son escouade qu’il entraînait à l’assaut des positions ennemies fortement organisées et puissamment défendues par l’artillerie de tranchée. Laisse à la compagnie l’impérissable souvenir d’un brave ».


[1] Acte de naissance n°1050 de Paul Antoine Eugène Perrier du registre des naissances de l’année 1881 de Nîmes, Archives départementales du Gard, 5 E 3820.

[2] L’Action française, 2 novembre 1918.

[3] Acte de mariage n°10 de Paul Antoine Eugène Perrier  et d’Alice Marcelle Juliette Élise Garcin du registre des mariages de l’année 1910 de Nîmes, Archives départementales du Gard, 5 E 9004.

[4] L’Action française, 27 mai 1916.

[5] Registre matricule de la classe 1901 du n°2001 au n°2250 de Nîmes, Archives départementales du Gard, 1 R 0892 2204.

 


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