28 mai 1886 à Saint-Germain-du-Crioult (Calvados) – mort pour la France le 27 septembre 1915 à Sommepy-Tahure (Marne).
Jean du Rosel de Saint-Germain est le plus jeune de trois frères combattants. Il fait ses premières études au collège de Vaugirard puis étudie le droit à Rennes, avant de se faire inscrire à l’Institut catholique de Paris comme étudiant à la faculté de droit entre 1910 et 1913. Royaliste convaincu, il est vice-président du comité royaliste du Calvados et membre du groupe d’AF de Caen[1]. Incorporé au 224ème RI en 1914, il prend part aux combats de Guise, Villiers-Saint-Georges, la Neuville, Berry-au-Bac, au cours desquels il est proposé plusieurs fois pour la médaille militaire. Le 4 mars 1915, il est nommé sous-lieutenant au 228ème RI, puis lieutenant à Neuville-Saint-Waast, après la charge du 23 mai[2]. Le 11 juin, il est grièvement blessé au Labyrinthe et reçoit une citation : « A entraîné sa compagnie avec un sang-froid et une énergie remarquable à l’attaque d’une tranchée, a été blessé au cours de cet engagement ». Il est transporté dans un hôpital du Pas-de-Calais où il s’efforce de repartir le plus tôt possible. Il est tué le 27 septembre 1915 à Tahure et honoré d’une citation à l’ordre de l’armée un mois plus tard : « S’est fait remarquer en toutes circonstances par son sang-froid et sa bravoure, a été tué le 27 septembre 1915 en entraînant sa compagnie à l’attaque, sous un feu extrêmement violent d’artillerie et de mitrailleuses »[3]. Il est décoré de la Légion d’honneur et de la croix de guerre[4].
[1] L’Action française, 25 octobre 1915.
[2] Registre matricule de la classe 1906 du n°1 au n°500 de Falaise, Archives départementales du Calvados, 1 R 316.
[3] Association des anciens élèves de l’Institut catholique, Livre d’or des anciens élèves et professeurs de l’Institut catholique de Paris, morts pour la France : 1914-1919, Paris, 1923, p. 543-544.
[4] Tableau d’honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, Paris, Le Fare, 1921, p. 826.