12 décembre 1886 à Compiègne (Oise) – mort pour la France le 1er septembre 1914 à Dannevoux (Meuse).

Fils d’un marchand grainetier, Noël Trouvé est élevé dans une famille profondément catholique. Il participe à toutes les œuvres de jeunesse chrétienne et s’engage comme brancardier de Lourdes. Le comte du Puget, ancien zouave pontifical, l’introduisit à l’AF tandis qu’il venait de finir son lycée[1]. Licencié en droit le 22 octobre 1909, il se retrouve à défendre les militants d’AF devant les tribunaux[2]. Il va même jusqu’à prendre la défense de Charles Maurras lors du procès de Versailles « pour lequel il lui était reproché d’avoir, le 1er décembre 1912, lors d’une manifestation royaliste devant la statue de Louis XIV, frappé un soldat, le clairon Couvret »[3]. La même année, Noël Trouvé épouse Marie-Cécile Chambon, fille d’Octave Chambon, rédacteur au Petit Patriote, dans le 6ème arrondissement de Paris, le 10 août 1912[4]. Le couple donne naissance à une fille. Par la suite, Noël Trouvé devient rédacteur en chef du Réveil de l’Oise et publie des brochures sur des sujets politiques et sociologiques. Après dix-huit mois de service, il est réformé le 9 décembre 1908 en raison d’une atrophie musculaire des membres inférieurs gauche. Bien que dispensé du service armé, Noël Trouvé parvient à faire casser sa réforme et s’engage volontairement le 6 août 1914. Il fait ses adieux aux siens : « Je me porte bien, maintenant. Avec mes idées… je ne puis pas rester ». Caporal à la 28ème compagnie du 54ème RI, il part en Argonne le 25 août[5]. Sa compagnie reçoit l’ordre tenir la position du cimetière de Dannevoux (Meuse) où les Allemands pilonnent le secteur. Le 1er septembre 1914, Noël Trouvé refuse de rester immobile sous le feu des Allemands et décide de se rendre à la porte du cimetière pour observer les environs. Il est tué sur le coup d’une balle dans la tête. En 1915, Noël Trouvé est récompensé du prix Monthyon. Il est distingué de la médaille militaire à titre posthume et de la croix de guerre avec cette citation : « Engagé volontaire, brave caporal, d’un dévouement absolu, donnant à ses hommes le plus bel exemple en toutes circonstances ». Son nom figure sur le monument commémoratif du Panthéon.
[1] « Noël Trouvé », Almanach de l’Action française, 1918, p. 167-168.
[2] C. Maurras, « Noël Trouvé » dans Tombeaux, op. cit., p. 22-30.
[3] « TROUVÉ Noël (1886-1914) », Mémoire des avocats, [consulté le 4 juin 2024]. Disponible sur : https://memoire.avocatparis.org/
[4] Almanach de l’Action française, 1918, p. 167-168.
[5] L’Action française, 14 octobre 1914.