ABELOUS (Roger)


3 mars 1895 à Nîmes (Gard) – mort le 24 septembre 1984 à Grasse (Alpes-Maritimes).

Né dans une famille protestante, Roger Abelous est le fils d’Édouard Fernand Abelous, employé de commerce, et de Berthe Martin, sans profession[1]. Il a un frère jumeau Marcel Edmond. Avant-guerre, il est garçon boucher et fait la rencontre de Casimir Arnaud, trésorier et fondateur de la section nîmoise d’AF, avec qui il rédige un journal ayant pour titre le Drapeau. Lors de la Grande Guerre, il est incorporé le 18 décembre 1914 au 23ème RI[2]. L’Action française rapporte qu’au début de la guerre, il est blessé le 26 septembre 1914 à la main droite et soigné au château d’Yquem. Là-bas, Roger Abelous s’y convertit au catholicisme et baptisé dans la chapelle du château avec comme marraine, une fille de Lur-Saluces qui lui donne le prénom de Marie[3]. Roger Abelous combat ensuite aux côtés du 42ème RI en juin 1915 puis au 35ème RI en septembre 1915. En février 1916, il rejoint le front en Orient, avec le 372ème RI. Face à la crise du papier rencontrée par L’Action française, Roger Abelous adresse cinq francs au journal en septembre 1916[4]. Le 20 mars 1917 à Flórina en Grèce, il est blessé par balle à la jambe droite. Après sa guérison, il est transféré au 242ème RI le 5 mai 1917. En juin 1918, il intègre le 60ème RI. Un éclat d’obus lui transperce de part en part son pied droit le 19 juillet 1918 et entraîne une lésion des os au tarse et du nerf plantaire. Sa blessure est grave et lui vaut une citation à l’ordre du régiment le 16 novembre 1918 : « Soldat très courageux au feu. A été blessé le 19 juillet 1918 au bois de Courion en accomplissant son devoir ». Il conclue la Première Guerre mondiale avec la croix de guerre, la médaille d’orient, la médaille serbe et la médaille militaire. Devenu employé de commerce à Nice, il y épouse Joséphine Amable Louise Laplane, sans profession, le 9 août 1919[5]. Il est définitivement réformé en mai 1920 du fait de ses séquelles persistantes au pied et à la jambe droite. En janvier 1925, la commission de réforme de Nice refuse de réviser sa pension à la suite de la lecture d’une lettre de l’intéressé qui portait atteinte à la dignité de la commission. Devenu veuf en 1971, il épouse Jacqueline Mauricette Madeleine Baliste au Rouret (Alpes-Maritimes) le 20 février 1975. Roger Abelous meurt le 24 septembre 1984 à Grasse.


[1] Acte de naissance n°269 de Roger Victor Abelous du registre des naissances de l’année 1895 de Nîmes, Archives départementales du Gard, 05MI380130.

[2] Registre matricule de la classe 1915 du n°2001 au n°2250 de Nîmes, Archives départementales du Gard, 1R1044.

[3] L’Action française, 11 décembre 1915.

[4] L’Action française, 3 septembre 1916, p. 2.

[5] Acte de mariage n°892 de Roger Victor Abelous et de Joséphine Amable Louise Laplane du registre des mariages de l’année 1919 de Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes, 2 E 742.


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