30 mars 1891 à Châlons-sur-Marne (Marne) – mort le 24 février 1929 à Souvigné (Deux-Sèvres).

© Le Panache, 4 avril 1909
Roger de Vasselot de Régné est un Camelot du Roi du 8ème arrondissement de Paris. Il est arrêté dès l’âge de dix-sept ans avec son frère Gaston, lors de lors de l’affaire Thalamas, le 10 février 1909, en prenant d’assaut le ministère de la Justice au cours d’une manifestation[1]. Les deux frères sont déférés devant la justice et défendus par l’avocat royaliste Claude Couprie[2]. Roger est condamné à quinze jours de prison et cent francs d’amende pour violation de domicile et violences à agents. Lors de son service militaire, il est incorporé à compter du 1er octobre 1912 au 8ème RC. Des soucis de santé le font temporairement réformé mais il est réintégré en août 1914 au moment de la mobilisation générale. D’abord promu brigadier le 23 août 1914, il est transféré au 9ème RC le 7 décembre 1914. En mai 1916, il passe au 1er RG comme caporal. Le 29 juillet suivant, il est sévèrement intoxiqué par les gazs asphyxiants, à la bataille de la Somme[3]. Par la suite, il est classé dans le service auxiliaire car jugé inapte en raison des séquelles d’intoxication au gaz[4]. Il passe au 8ème RC le 18 février 1918 puis est définitivement classé inapte à faire campagne le 30 avril. Gaston de Vasselot de Régné est envoyé au dépôt des cuirassiers de Tours le 29 juin, et décoré de la médaille militaire à l’issue de la Première Guerre mondiale. Le 27 novembre 1919, il se marie avec Anne Poret de Civille à Beauvais (Oise)[5]. Il est réformé définitivement de l’armée l’année suivante. La commission de réforme de la Seine lui constate une hypotonie générale, des troubles dyspeptiques et état général médiocre. Ses symptômes dégénèrent progressivement en une tuberculose pulmonaire. Il meurt des suites de ses blessures de guerre le 24 février 1929 à Souvigné où ses obsèques sont célébrées[6].
[1] Almanach de l’Action française, 1910, p. 63-64.
[2] La Dépêche de Brest, 14 février 1909.
[3] L’Action française, 6 août 1916.
[4] Registre matricule de la classe 1911 du n°501 au n°1000 de Niort, Archives départementales des Deux-Sèvres, 1 R 669-2.
[5] Journal des débats politiques et littéraires, 4 décembre 1919, p. 3.
[6] L’Action française, 12 mars 1929.