25 octobre 1861 à Neuville-Vitasse (Pas-de-Calais) – morte le 6 mars 1923 à Cambrai (Nord).

Le 5 juin 1884, elle épouse le comte Gaston Bouchelet de Vendegies à Arras. Le couple élit domicile au château de Sorval à Selvigny (Nord) et a neuf enfants. Son époux est élu maire de la commune en 1888 jusqu’à son décès en 1907. En 1919, elle fait l’objet d’une citation à l’ordre de l’armée : « La comtesse de Vendegies, à Sorval, pendant deux ans et demi, a hébergé et caché chez elle, au péril de sa vie et de celle de ses enfants, un soldat français chargé d’une mission secrète. A su obtenir de son personnel une discrétion absolue. A ainsi permis l’envoi de renseignements intéressants au commandement et donné un bel exemple de patriotisme »[1]. En effet, un espion fut déposé par erreur le 25 juin 1916 aux environs du château de Serval par un aéroplane. Il était chargé de renseigner l’état-major des mouvements des troupes allemandes en vue d’une offensive franco-anglaise en juillet 1916[2]. Muni de pigeons voyageurs, il fit son rapport hebdomadaire mais fut contraint de rester cacher le restant de la guerre. Le château de Sorval est investi par des soldats allemands lors du recul des troupes allemandes vers septembre 1918. La comtesse et ses enfants sont contraints de quitter la demeure familiale qui est détruite par une explosion allemande le 9 octobre. Deux de ses fils, Louis et Georges, sont ligueurs d’AF et périssent au front au début de la guerre[3]. Angélique de Bonnières meurt le 6 mars 1923 à Cambrai.
[1] Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 26 avril 1919, p. 4320.
[2] Notes personnelles de Joseph Auguste Dégremont (1907-1993), garde champêtre de Selvigny entre 1940 et 1957 et membre des Forces françaises de l’intérieur, sur l’histoire de Selvigny (collection particulière).
[3] L’Action française, 8 juin 1919.