18 décembre 1884 à Lille (Nord) – mort le 10 mai 1938 dans la même ville.

En 1911, Charles Houvenaghel est un membre de la section lilloise de l’AF dont il devient brièvement le président des Camelots du Roi en 1912[1]. Le 9 juillet 1911, le président de la République Armand Fallières vient à Roubaix pour visiter l’Exposition internationale du textile du Nord de la France. Charles Houvenaghel fait partie des meneurs de la contre-manifestation royaliste[2]. Le 28 juin 1913, il épouse Eugénie Benoit à Lille dont il a deux filles. Durant la guerre, il est emmené comme prisonnier civil au camp de Hamel an Weser près de Hanovre en Allemagne, du 10 octobre 1914 au 30 avril 1916[3]. Après vingt-et-un mois de captivité, il est interné à Adelboden en Suisse, comme prisonnier malade[4]. À son retour en France en juin 1918, il est maintenu en service auxiliaire par la commission de réforme en raison d’une fracture bi- malléolaire droite[5]. Au sortir de la guerre, la médaille des prisonniers civils lui est décernée. Dans les années 1920, il devient architecte et un organisateur estimé dans plusieurs sociétés ou compagnies savantes. Il est ainsi membre du conseil d’administration des « Amis de Lille », administrateur de la Société française d’architectes, président du comité régional de cette société, adhérent de la Confédération des travailleurs intellectuels et vice-président du Centre d’études et de documentation professionnelle. De plus, il préside l’Union des bourses de Lille, le Comité flamand de la France et la Chorale des « Amis de Berckem »[6]. En 1933, il est nommé officier d’Académie. Deux ans plus tard, la Ligue française d’entraide sociale et philanthropique lui décerne la médaille de bronze du mérite civique[7]. Régionaliste flamand, il consacre plusieurs ouvrages aux questions du folklore tel Les Arts flamands : La race, le sol (1934)[8]. Une foule nombreuse assiste à ses funérailles lorsqu’il décède le 10 mai 1938 à Lille.
[1] « Edition du Nord » dans Almanach de l’Action française, 1912, p. 8.
[2] Ibid., p. 17.
[3] L’Action française, 19 décembre 1914, 16 septembre 1915.
[4] Ibid., 17 février 1917.
[5] Registre matricule de la classe 1905 du n°3501 au n°4000 de Lille, Archives départementales du Nord, 1 R 2813.
[6] L’Écho du Nord, 13 mai 1938.
[7] L’Écho du Nord, 17 mars 1935.
[8] Le Grand écho du Nord de la France, 15 novembre 1934.