PINGRAY (Joseph)


15 octobre 1891 à Béziers (Hérault) – mort pour la France le 1er mars 1916 à Ermenonville (Oise).

Joseph Pingray est le fils de Jean Pierre Joseph Pingray, propriétaire, et de Marie Antoinette Clotilde Léonie Boyer, sans profession[1]. Pendant ses études en sciences, il fréquente l’AF et participe aux réunions du cercle d’études Frédéric Amouretti, à Béziers[2]. Après l’obtention de sa licence, il devient ingénieur-chimiste. Au déclenchement de la guerre, il est alors en Argentine à proximité de Mendoza. Rentré en France, il est mobilisé au 81ème RI comme soldat de 2ème classe, le 16 octobre 1914. Au mois de décembre, il est envoyé au centre d’aviation de Lyon, puis affecté au camp d’Avord, comme élève pilote, le 19 mars 1915[3]. Promu caporal le 24 juillet, Joseph Pingray obtient son brevet de pilote aviateur de l’aérodrome de Clermont-Ferrand n°2125, à la date du 6 juillet 1915, sur un avion modèle Voisin[4]. Il est ensuite détaché au parc GB n°104 le 14 août puis affecté à l’escadrille VB 112 cinq jours plus tard. Il participe ainsi à plusieurs bombardements. Le 21 décembre, il reçoit le grade de sergent mais est placé en détention en vue d’un conseil de guerre le même mois. Il est finalement acquitté le 17 janvier 1916 sans plus de détails sur l’affaire. Après dix mois de front, le 3 février, il rejoint Le Plessis-Belleville pour s’entraîner sur un avion de chasse Breguet. Il fait une chute mortelle le 1er mars 1916 à la suite de la rupture d’une commande des ailerons. Son appareil tombe en vrille et se brise sur le sol où il prend feu instantanément. Ses restes sont enterrés à Béziers le 15 juin 1921[5].


[1] Acte de naissance n°855 de Joseph François Antoine Pingray du registre des naissances de l’année 1891 de Béziers, Archives départementales de l’Hérault, 5 MI 62/10.

[2] L’Action française, 11 avril 1916.

[3] Registre matricule de la classe 1911 du n°501 au n°1000 de Béziers-Saint-Pons-de-Thomières, Archives départementales de l’Hérault, 1 R 1247.

[4] L’Aérophile, 1er juin 1916, p. 167.

[5] L’Éclair, 14 juin 1921, p. 3.


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