23 juin 1894 à Lomme (Nord) – mort le 4 mai 1969 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime).
Joseph Wastin est le fils de Victor Édouard Wastin, blanchisseur de linge, et de Marie-Thérèse Cary, sans profession[1]. Avant-guerre, il est un ligueur de la section d’AF d’Amiens avec son frère Louis[2]. Au début de la Première Guerre mondiale, il est incorporé à la 22ème section d’infirmiers militaires à partir de décembre 1914. Le 3 mars 1915, il est transféré à la 12ème section d’infirmiers militaires aux armées. Le 7 juin 1915, il est évacué du front pour maladie. Au mois de septembre, il rejoint le groupe de brancardiers de la 120ème division d’infirmiers aux armées. En février 1917, désireux de combattre, il intègre le 90ème RI puis le 140ème RI quatre mois plus tard. Nommé caporal fourrier le 1er novembre, il reçoit une citation à l’ordre de la 27ème division d’infanterie le 9 novembre : « Agent de liaison d’un dévouement et d’un courage au-dessus de tout éloge. S’est dépensé sans compter pour assurer, les 23 et 24 octobre, la transmission des ordres, comme fonctionnaire caporal-fourrier, le caporal-fourrier de la compagnie ayant été tué au cours de l’action »[3]. Promu sergent le 13 août 1918, il conclue la Première Guerre mondiale avec la croix de guerre avec étoile d’argent, la médaille commémorative de la Grande Guerre et la médaille interalliée de la Victoire. Souhaitant poursuivre une carrière militaire, il se rengage pour quatre ans à compter du 22 mai 1919 et intègre la 14ème section de commis et d’ouvriers militaires d’administration au mois d’août. Le 10 octobre, il épouse Jeanne Marie Culotte à Chaponost (Rhône) dont il a trois enfants. Le 8 janvier 1920, il est transféré au 140ème RI puis dirigé sur le Centre des isolés à Bordeaux, avant d’être envoyé en opération en Afrique. Entre octobre 1921 et juin 1923, il sert au Maroc et en Algérie au sein du 14ème RTA. Le 15 août 1922, il est promu sergent-major et se rengage pour deux ans à compter du mois de mai 1923. Nommé gendarme à pied, il est affecté à la 4ème légion de gendarmerie le 1er juin 1923[4]. Le 3 octobre, il est incorporé à la 2ème légion de gendarmerie et rejoint l’école d’application de gendarmerie de Versailles comme élève officier l’année suivante. Entre 1926 et 1930, il est promu maréchal des logis chef à pied puis sous-lieutenant de gendarmerie. En octobre 1930, il rejoint la 5ème légion de gendarmerie et obtient le grade de lieutenant deux ans plus tard. Joseph Wastin est ensuite désigné pour exercer par intérim les fonctions de trésorier à la 10ème légion de Garde républicaine mobile à Rouen le 8 juillet 1937. Promu capitaine, il cesse d’être administré par la 5ème légion de GRM le 1er octobre suivant. Le 2 décembre, il reçoit la Légion d’honneur[5]. Il est rayé des cadres de l’armée en avril 1938 et meurt le 4 mai 1969 à Sotteville-lès-Rouen.
[1] Acte de naissance n°95 de Joseph Louis Emile Victor Wastin du registre des naissances de l’année 1894 de Lomme, Archives départementales du Nord, 1 Mi EC 355 R 002.
[2] L’Action française, 12 février 1913, p. 2.
[3] L’Action française, 1er février 1918.
[4] Registre matricule de la classe 1917 du n°1001 au n°1500 d’Amiens, Archives départementales de la Somme, 1 R 1080.
[5] Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (c-240648).