ANDRÉ (Léonce)


16 septembre 1880 à Lussan (Gard) – mort pour la France le 17 février 1915 à Braux-Sainte-Cohière (Marne).

Léonce André
© L’Illustration

Plus connu sous le pseudonyme « Plumeta », Léonce André est élevé à Saïgon en Indochine où son père est fonctionnaire de l’administration des finances. De retour en France, il s’initie adolescent à la tauromachie à Nîmes. Après son baccalauréat, il entame une brève carrière de matador mais est blessé lors d’une corrida en juillet 1889. Le 2 novembre 1899, il entre au 4ème RIM et démarre une carrière militaire en intégrant l’école d’officier de Saint-Maixent. Il fait campagne en Cochinchine, au Dahomey, au Sénégal, à Madagascar et au Maroc et, au retour de ces campagnes, il se marie le 18 juin 1914 à Nîmes avec Addy Charre. En parallèle, il est l’auteur de plusieurs ouvrages centrés sur sa première passion, dont son plus célèbre, La Tauromachie moderne (1913)[1]. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 20 novembre 1914 après avoir reçu une grave blessure à l’aine qui lui vaut une citation à l’ordre du jour[2]. Le 17 février 1915, il succombe aux suites d’une blessure reçue tandis qu’il conduisait sa compagnie à l’assaut d’une tranchée ennemie qu’il avait reçu l’ordre d’enlever. Son sacrifice fait l’objet d’une citation : « Brillante conduite au feu. Ayant été blessé, a refusé formellement qu’on s’occupe de lui. Tous les officiers de son bataillon ayant été mis hors de combat pendant l’attaque du 3 février 1915, en a pris le commandement, donnant à tous un brillant exemple d’énergie et de ténacité ; a été mortellement blessé d’un éclat d’obus à la tête »[3]. Il était un ami de la section d’AF de Nîmes.


[1] L’Action française, 21 mars 1915.

[2] Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (L0035028).

[3] « Le tableau d’honneur de la guerre » dans L’Illustration, planche 531.


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