FERNET (André)


24 août 1886 à Pierrefonds (Oise) – mort pour la France le 1er juin 1916 à Château-Bréhain (Moselle).

André fernet
© Bibliothèque nationale de France, Comœdia illustré, 16 juin 1913, p. 2

Fils de Charles Alexis Fernet, médecin et professeur agrégé à la faculté de médecine de Paris, André a plus l’âme d’un littéraire. Licencié en droit en 1907 puis en lettres, André Fernet devient auditeur de 1ère classe au Conseil d’État. Dans les années 1910, il écrit dans la revue barrésienne L’Indépendance[1]. Ses talents d’auteur sont salués par l’Académie française à deux reprises : le prix Montyon en 1911 pour son roman L’Ascète,et le prix Maillé-Latour-Landry en 1916 pour Le cœur pur[2]. Quant à sa comédie La Maison divisée, elle est jouée à l’Odéon en 1913. Passionné des problèmes sociaux, il se rapproche de l’AF dont il professait une « profonde admiration et subissait volontiers la forte discipline de ses doctrines »[3]. Pendant la Première Guerre mondiale, il passe dans la réserve d’aviation de Saint-Cyr le 13 février 1915[4]. Il devient lieutenant aviateur sur l’avion Caudron G.3 dans l’escadrille C 42. André Fernet est abattu au cours d’une reconnaissance à proximité immédiate des villages de Bréhain et Château-Bréhain (Moselle). Son avion s’écrase à l’intérieur des lignes allemandes probablement abattu par le lieutenant Walter Höhndorf[5]. Il est honoré de la croix de guerre avec palme et du titre de chevalier de la Légion d‘honneur à titre posthume. Son corps est inhumé à Viviers (Moselle) et son nom a le privilège de figurer au Panthéon[6].


[1] Thomas Roman, « L’Indépendance. Une revue traditionaliste des années 1910 », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, vol. 20, n°1, 2002, p. 173-193.

[2] « André Fernet », Académie française [consulté le 31 juillet 2024]. Disponible sur : https://www.academie-francaise.fr/

[3] C. Maurras, « André Fernet » dans Tombeaux, op. cit., p. 171-173.

[4] Registre matricule de la classe 1906 du n°1 au n°500 du 6ème bureau de la Seine, Archives de Paris, D4R1 1385.

[5] L’Action française, 2 novembre 1916.

[6] Association des écrivains combattants, Anthologie des écrivains morts à la guerre 1914-1918, Amiens, Edgar Malfère, 1925, vol. 3, p. 262-274.


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