24 septembre 1877 à Soissons (Aisne) – mort pour la France le 5 août 1915 à Saint-Pierre-lès-Bitry (Oise).

Le comte Octave de Barral est issu d’une famille de la noblesse du Dauphiné. Ancien membre de la conférence catholique Olivaint, il est président de la section d’AF du 18ème arrondissement de Paris[1]. Le 24 octobre 1905, il épouse Geneviève de Beaufranchet dont il a trois enfants. Grand voyageur, il rédigeae la chronique des revues étrangères de La Revue hebdomadaire et participe aussi à la Revue critique des idées et des livres. Propagandiste de l’AF, il s’acharne à faire connaître les idées de l’AF notamment en Angleterre et en Italie. Par la suite, il fonde la fédération des sections de Paris et de la banlieue dont il remplit les charges de président jusqu’à sa mort[2]. En 1911, il soutient la création du Cercle Proudhon[3]. Lors de la mobilisation, il rivalise d’éloquence pour être envoyé au front malgré une myopie sévère[4]. Il est finalement classé dans le service armé par la commission de réforme de Soissons le 13 août 1914[5]. Le 22 septembre 1914, au nord de Verdun, il a la cuisse droite labourée par un éclat d’obus. Il est tué à l’ennemi le 5 août 1915. La section du 18ème arrondissement dont s’occupait sa femme durant la guerre, prend le nom de « section Octave de Barral » en guise d’hommage[6].
[1] David Colon, « La naissance des organisations d’étudiants catholiques en France », Matériaux pour l’histoire de notre temps, 2007, n° 86, p. 29-33.
[2] Almanach de l’Action française, 1917, p. 82-83.
[3] Georges Valois, L’homme contre l’argent : Souvenirs de dix ans 1918-1928, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2020, p. 51.
[4] C. Maurras, « La vie et mort d’Octave de Barral » dans Tombeaux, op. cit., p. 86-103.
[5] Registre matricule de la classe 1897 du n°501 au n°1002 de Soissons, Archives départementales de l’Aisne, 22 R 063.
[6] Anne-Catherine Schmidt-Trimborn, La ligue d’Action française : mode d’organisation et pratiques culturelles, sociales et politiques (1905-1936), Thèse présentée en vue de l’obtention du titre de docteur en histoire, Université de Lorraine, 2017, p. 382.