BERTRAN DE BALANDA (Jean)


17 novembre 1885 à Toulouse (Haute-Garonne) – mort pour la France le 9 juin 1918 à Cannectancourt (Oise).

Jean Bertran De Balanda
© Bibliothèque nationale de France, Henri Bertran de Balanda, La vie de Jehan Bertran (1885-1918) racontée à mes petits enfants, Perpignan, Imprimerie Barrière, 1923, p. 2

Jean Bertran de Balanda naît le 17 novembre 1885 dans la maison maternelle à Toulouse, rue du Coq d’Inde. Il est l’aîné d’une famille de sept enfants. En octobre 1886, son père Henri, lieutenant au 6ème RH, en garnison à Bordeaux, est nommé instructeur de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr[1]. La famille s’installe temporairement à proximité de l’école militaire dans une villa confortable. En 1894, il entre au collège du petit Saint-Louis à Perpignan (Pyrénées-Orientales)[2]. À quatorze ans, il intègre le collège des Maristes à la Seyne-sur-Mer (Var). Rêvant d’une carrière dans la marine, il entreprend en juillet 1903 une première navigation sur le voilier-école « France-Marie » en partance de Marseille jusqu’à Philadelphie aux États-Unis[3]. Fort de cette expérience, il s’oriente vers la marine marchande et s’embarque à bord des transatlantiques à partir de novembre 1903[4]. Plus tard, il intègre l’école d’hydrographie de Saint-Brieuc et s’engage à la Compagnie de navigation mixte en juillet 1905. Il voyage ainsi à Alger, Tunis, Bizerte et Palerme. Le 3 octobre 1905, il effectue son service militaire durant une année à bord du cuirassé « Brennus » dans la division des élèves de la marine marchande. Une fois passé, il reprend son métier et traverse les océans d’est en ouest[5]. C’est lors du voyage sur le paquebot « l’amiral-Nielly » entre le 23 septembre 1909 et le 25 mars 1910 qu’il s’intéresse aux doctrines d’AF avec un officier mécanicien royaliste[6]. Le 14 novembre 1911, il épouse Georgina Sanguinetti à Marseille dont il a trois enfants. Son père, devenu président des sections catalanes d’AF, organise une réunion avec Léon Daudet à Perpignan devant mille huit-cents personnes le 1er mars 1914[7]. Jean y est présent et enthousiaste[8]. Lorsque la guerre est déclarée, il s’engage volontairement pour servir dans le 14ème RA. Le 4 décembre, il bascule au 24ème RAC puis est nommé brigadier le 9 avril 1915[9]. Un mois plus tard, Jean est promu lieutenant pour la durée de la guerre au 131ème RI avant de passer au 205ème RI le 23 août 1916. Le 14 octobre 1917, il passe capitaine avec le motif suivant : « Commandant valeureux. A préparé minutieusement et par des reconnaissances personnelles faites au-delà de notre réseau, l’exécution d’un coup de main, le 2 septembre 1917, sur un petit poste ennemi et a su faire passer dans l’âme de ses hommes l’ardeur qui l’anime »[10]. Jean Bertran de Balanda est tué à la tête de sa compagnie le 9 juin 1918 au sud-est de Noyon (Oise) au moment où il prenait ses dispositions pour l’attaque[11]. Il est honoré de la Légion d’honneur et de la croix de guerre avec étoile.


[1] Henri Bertran de Balanda, La vie de Jehan Bertran (1885-1918) racontée à mes petits enfants, Perpignan, Imprimerie Barrière, 1923, p. 24.

[2] Id., Ibid., p. 26.

[3] Id., Ibid., p. 48.

[4] Id., Ibid., p. 71.

[5] Henri Bertran de Balanda, op. cit., p. 94.

[6] Id., Ibid., p. 199.

[7] L’Action française, 2 mars 1914.

[8] Henri Bertran de Balanda, Ibid., p. 270.

[9] Registre matricule de la classe 1905 du n°1501 au n°2000 de Toulouse, Archives départementales de la Haute-Garonne, 11 R 325.

[10] L’Action française, 15 novembre 1917, 5 octobre 1918.

[11] Tableau d’honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, Paris, Le Fare, 1921, p. 101.


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