2 janvier 1881 aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie) – mort pour la France le 5 décembre 1914 à Ypres en Belgique.
Alcide Espritoz est le fils d’un couple de cultivateurs formé par Jean Placide Espritoz, et Adèle Barbier[1]. Empêché par une longue neurasthénie, il interrompt à plusieurs reprises ses études et renonce à la vie religieuse[2]
. Après cet abandon, il décide de se faire soldat. En tant que fils aîné de veuve, il renonce à sa dispense du service militaire et s’engage pour trois ans le 14 novembre 1902. Il est alors incorporé au 11ème BCA et passe le grade de chasseur de 1ère classe le 3 janvier 1904. Au mois de mars, il est nommé caporal. Il se rengage sans prime pour deux ans à la fin de 1905. L’année suivante, il passe le grade sergent-fourrier au mois de mars puis est nommé sergent en septembre. Désireux de monter en grade, il ambitionne d’entrer à Saint-Maixent, mais la querelle des Inventaires le froisse dans sa foi et il préfère conclure son engagement aux colonies. En février 1907, il bascule à la 1ère compagnie de fusiliers de discipline et sert en Algérie jusqu’au mois de novembre[3]. Il séjourne ensuite à Gafsa puis près de la capitale tunisienne, à compter de 1908. Le 1er janvier 1909, Alcide Espritoz est élevé au grade de sergent-major de réserve et travaille après comme employé à la compagnie des phosphates à Métlaoui. Revenu au pays, il se marie avec Ephise Mollard, sans profession, le 20 octobre 1910 aux Contamines-Montjoie[4]. Le couple a deux fils. Fin 1912, il adhère à l’AF dont il demeure « passionnément attaché »[5]. À la mobilisation générale, il est affecté au 11ème BCP puis nommé adjudant le 9 septembre 1914. Alcide Espritoz fait l’objet d’une citation posthume à l’ordre du 51ème BCA le 1er mars 1915 : « Excellent sous-officier, énergique, calme, courageux. A été mortellement blessé le 5 décembre 1914 dans les tranchées d’Ypres en y plaçant ses hommes ». La médaille militaire et la croix de guerre avec étoile de bronze lui sont décernées.
[1] Acte de naissance n°2 d’Alcide Emmanuel Espritoz du registre des naissances de l’année 1881 des Contamines-Montjoie, Archives départementales de la Haute-Savoie, 4 E 2061.
[2] La Croix, 5 mars 1915.
[3] Registre matricule de la classe 1901 du n°2001 au n°2500 d’Annecy, Archives départementales de la Haute-Savoie, 1 R 735.
[4] Acte de mariage n°4 d’Alcide Emmanuel Espritoz et Ephise Mollard du registre des mariages de l’année 1910 des Contamines-Montjoie, Archives départementales de la Haute-Savoie, 4 E 4181.
[5] L’Action française, 10 février 1916.